26/06/2017


Miscellanées muséales




Il est des hommages comme de l’humour. Volontaire ou involontaire. Le fantôme de Marcel Duchamp hante les toilettes du plus grand musée du monde. Comme l’indique la bâche recouvrant cet urinoir du Louvre, “cette installation est actuellement hors-service”. La même semaine, j’immortalisai cette réplique en plastique de la Vénus de Milo, échelle 1/20 et sa guirlande de Noël. Me revinrent alors en mémoire d’étranges paroles, comme un murmure d’outre-tombe. Où avais-je entendu parlé de l’Aphrodite manchote d’une manière si étrange ? Sans nul doute dans The Book of the Damned. 

Ainsi en 1919, Charles Fort maitre du paranormal et de “la connaissance par l’absurde” écrivait dans Le livre des damnés : « Par beauté, je désignerai ce qui semble complet. L'incomplet ou le mutilé est totalement laid. La Vénus de Milo. Un enfant la trouverait laide. Si un esprit pur l'imagine complète, elle deviendra belle. Une main conçue en tant que main peut sembler belle. Abandonnée sur un champ de bataille, elle ne l'est plus. Mais tout ce qui nous entoure est une partie de quelque chose, elle-même partie d'une autre : en ce monde il n'est rien de beau, seules les apparences sont intermédiaires entre la beauté et la laideur. »

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